Réduire l’infobésité : adopter des stratégies de contenu plus durables
- Marie-France Verfaillie
- 5 août
- 6 min de lecture
Août. Ce mois entre parenthèses. Là où les boîtes mail se calment, où les smartphones passent plus de temps face contre table que dans les mains, où les algorithmes somnolent un peu. Bref, le moment idéal pour faire un vrai reset de votre stratégie de contenu.
La question clé : pourquoi continuer à alimenter un système qui ne convertit pas ? Le réflexe du contenu pour le contenu a fait son temps. Et les entreprises qui veulent rester visibles sans user leur audience doivent maintenant faire un choix. Non pas entre volume et impact, mais entre le futile et l’utile.
Réduire l’infobésité, c’est devenir sélectif. C’est prendre le temps de produire moins, mais bien. C’est arrêter de crier plus fort que les autres, et commencer à parler mieux.
Et en août, tout est aligné pour passer à l’action. Moins de pression, plus de lucidité. On prend le temps d’évaluer, de corriger, de préparer une rentrée solide. Sans surcharger les fils d’actu ni multiplier les signaux faibles.
Infobésité : vous n’êtes pas coupable, mais responsable
L’infobésité ne vient pas d’un manque de stratégie. Elle vient d’un excès d’habitudes.
Vous avez sans doute mis en place un calendrier éditorial. Vous respectez vos fréquences de publication. Vous avez embauché un.e rédacteur.rice, ou vous vous appliquez vous-même à créer régulièrement du contenu. Le souci, c’est que la production est devenue un réflexe. Un objectif en soi.
Mais à quel moment avez-vous vérifié si vos contenus étaient encore lus ? Si les formats choisis avaient un impact ? Si les KPIs suivaient toujours ?
Aujourd’hui, la majorité des entreprises produit en roue libre. Sans se poser la moindre question sur la pertinence ou la performance. Et c’est ainsi que naît l’infobésité : un flux continu de contenus que plus personne ne lit, ne commente, ne partage. Un bruit de fond permanent.
[L’information est partout. L’attention est rare. Ne soyez pas un bruit de plus.]
Les conséquences sont là :
Des sites web saturés de pages inutiles
Des blogs remplis d’articles de 2018 qui n’ont jamais été mis à jour
Des réseaux sociaux animés à vide
Des tunnels de conversion alourdis par des contenus sans fonction
Résultat : un SEO qui stagne, une audience qui décroche, une image de marque brouillée.
Mais tout n’est pas perdu. Car la solution ne réside pas dans l’arrêt de la production. Elle réside dans sa refonte.
Moins de contenus, mais bien meilleurs
Le contenu est une ressource précieuse. Et comme toute ressource, il peut être gaspillé.
Le réflexe de la quantité est ancré. On pense qu’il faut publier pour exister. Poster pour être visible. Écrire pour alimenter le SEO. Mais cette logique épuise à la fois vos équipes et vos lecteurs.
Il est temps de revoir la base : quel est le rôle de chaque contenu que vous publiez ?
Informer ? OK, mais sur quoi, et pour qui ?
Engager ? Par quelle émotion, quel appel à l’action ?
Convertir ? Avec quelle clarté dans le parcours ?
Le contenu efficace, c’est celui qui a un objectif précis et une valeur réelle. Le reste, c’est du décor.
Réduire l’infobésité, ce n’est pas faire silence. C’est créer avec intention. C’est éviter de répéter les mêmes messages, dans les mêmes formats, sur les mêmes canaux.
Recycler intelligemment est la première bonne pratique :
Un article ancien bien placé sur Google ? Mettez-le à jour et relancez-le sur LinkedIn.
Un post qui a bien performé ? Déclinez-le en story, en infographie ou en mini-vidéo.
Une FAQ client souvent utilisée ? Transformez-la en guide téléchargeable ou en email onboarding.
Le contenu ne s’use pas quand on s’en sert bien.
Et parfois, il suffit d’un changement de titre, d’un visuel plus clair ou d’une meilleure balise méta pour faire la différence.
Faites le tri avec BMO Conseil
Chez BMO Conseil, on ne vous propose pas de produire plus. On vous propose de produire mieux. Avec moins d’énergie. Et surtout plus de résultats.
On ne parle pas de “contenu pour exister”. On parle de stratégie de contenu utile.
Notre approche :
Cartographier l’ensemble de vos contenus (web, réseaux, blog, emails, etc.)
Identifier les zones mortes, les répétitions, les contenus obsolètes
Évaluer ce qui mérite d’être optimisé, réutilisé ou supprimé
Repenser votre ligne éditoriale avec une logique de performance durable
Vous n’avez pas besoin de 50 articles par mois. Vous avez besoin de 5 contenus
qui génèrent des prises de contact. Des téléchargements. Des abonnements. Des conversions.
Et pour ça, il faut savoir ce qu’on garde, ce qu’on jette, ce qu’on transforme.
Le mois d’août : le calme utile
Août est un mois rare. Il a le goût du silence numérique. L’espace pour faire le point. Et la lucidité pour corriger ce qui traîne depuis des mois.
Dans ce calme bienvenu, posez-vous les vraies questions :
Quelle page a été visitée moins de 10 fois cette année ?
Quel contenu avez-vous honte de repartager ?
Quel article a été rédigé sous la pression d’une deadline et jamais relu ?
Quel visuel vous sort par les yeux tellement il a été décliné ?
Faites l’exercice avec méthode. Créez un tableau clair.
Contenu | Objectif | Performance | Action |
Article 1 | SEO / Conversion | 3 clics en 6 mois | Supprimer |
Page 2 | Recrutement | 500 vues / mois | Optimiser |
Post 3 | Marque | 1 partage | Recycler |
Cela vous prendra deux heures. Et vous ferez ce que peu d’entreprises osent faire : un vrai tri stratégique.
Août n’est pas un mois mort. C’est un mois intelligent. Surtout si vous en profitez pour poser les bases d’une communication plus sobre, plus lisible, plus efficace.
Arrêtez de produire du bruit
Le bruit n’a jamais converti personne. Et à force de vouloir remplir l’espace, on le rend illisible.
Posez-vous cette question simple : que va retenir votre lecteur de votre prochain article ?
S’il ne retient rien, c’est que l’article n’aurait pas dû exister.
Chaque publication devrait être une prise de position, une solution, un éclairage. Pas un pavé de mots creux. Pas un alignement de buzzwords. Pas une imitation fade de ce que fait le concurrent.
Produire du bruit, c’est publier sans intention. Et c’est exactement ce que vos audiences n’attendent plus.
[Un bon contenu fait taire les autres. Il parle juste. Et fort.]
Cas client : Tri éditorial et ROI immédiat
En avril, une PME dans les ressources humaines nous appelle. Problème : elle publie beaucoup, mais n’a plus de retour. Le trafic s’effondre. Le SEO ne bouge plus. Les prospects ne remplissent plus les formulaires.
On audite : 140 pages, dont 80 inutiles. Un blog actif, mais confus. Des contenus en doublon. Des balises absentes. Une arborescence impossible à suivre.
En 3 semaines, on :
Regroupe les pages en silos cohérents
Supprime les contenus redondants
Réécrit 20 articles clés
Optimise le maillage interne
Met en place un calendrier de publication stratégique
À 3 mois, résultats : +65 % de trafic SEO +300 % de clics sur les CTA 3 nouveaux clients grâce au contenu réorganisé
Le client respire. Son site aussi.
MINI CHECK LIST à faire cette semaine
Vérifiez vos 10 derniers contenus : sont-ils utiles ?
Supprimez une page inutile
Fusionnez deux articles similaires
Repartagez un ancien post mis à jour
Lancez un mini-audit avec votre équipe
Vous venez de poser les bases d’une stratégie durable.
Une stratégie éditoriale plus durable, c’est quoi ?
C’est une stratégie qui ne dépend pas de la frénésie. Qui dure dans le temps. Qui traverse les algorithmes.
C’est publier pour être lu. Et relu.
C’est penser vos contenus comme des actifs. Pas comme des jetables.
Cela implique :
D’investir plus dans la qualité que dans la quantité
D’accepter de ne pas être partout, mais d’être bien là où vous êtes
De mesurer l’impact sur le long terme, pas juste les likes du jour
La communication durable, ce n’est pas une tendance. C’est une nécessité. Pour vos équipes. Pour votre image. Pour vos performances.
On fait le point ensemble ?
Rien de tel qu’un œil externe pour faire émerger ce que vous ne voyez plus.
Chez BMO Conseil, on ne vend pas du contenu au kilo. On vend des stratégies éditoriales qui fonctionnent. Parce qu’elles sont réalistes, adaptées à votre audience, et conçues pour durer.
Prenez rendez-vous. On fait le tri avec vous. On vous montre ce qui fonctionne. Ce qu’il faut arrêter. Ce qu’il faut améliorer. Et on vous laisse avec un plan d’action simple.
Pas de jargon. Pas de blabla. Juste de l’efficacité.
Les 3 tendances à suivre ce mois-ci
1. L’IA d’Instagram pour filtrer les posts recyclés Meta teste un nouvel outil de détection automatique des contenus clonés entre comptes. L’objectif : limiter les doublons et favoriser les créateurs originaux. Conséquence ? L’original est mis en avant. Le copieur est rétrogradé. Un vrai appel à la créativité.
2. Google Discover valorise les contenus longs Depuis juillet, Google annonce des ajustements dans Discover : priorité aux contenus étoffés, mis à jour, à forte valeur ajoutée. Les articles courts, automatisés ou peu engageants sont de plus en plus ignorés.
3. Explosion du carrousel LinkedIn + audio Format hybride en test chez plusieurs créateurs B2B : un visuel statique en carrousel accompagné d’un audio court. Résultats : +60 % d’engagement, +40 % de partages. La preuve qu’un bon format vaut mille mots.
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